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Manuscrits > André-Marie AMPERE, Chemise 298 [carton 19], 1775-1836.
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| Adresse de citation : http://www.ampere.cnrs.fr/ms-ampere-298-85-1.5.html

[Le début est le même que "Epître sur l'amitié".]

L’amour souvent nous fait verser des pleurs
C’est l’amitié dont la main les essuie.
Dès notre aurore, elle couvre de fleurs
Ces doux moments du printemps de la vie
Où rien encore ne trouble notre cœur ;
De l’âge mûr elle fait le bonheur ;
Et quand nos yeux se couvrent d’un nuage,
Que nous perdons l’espérance et l’amour,
Elle adoucit des maux qu’elle partage
Et fait encore sur le déclin de l’âge
Un jour serein de notre dernier jour.

Douce amitié, mon unique espérance !
Toi qui des jours de mon heureuse enfance
As fait le charme et la félicité,
Qui tant de fois a su sécher mes larmes,
Qui tant de fois de mon cœur agité
As su bannir les naissantes alarmes,
Entends ma voix, va charmer ma douleur

Document de l'Académie des sciences (Institut de France) - Photo : CNRS, CAK-CRHST.

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