Sonnet de Pétrarque
Ô nuit ! ô doux sommeil ! âme de la nature !
Qui ranime le monde et qui lui rend la paix !
Prends pitié s’il se peut des tourments que j’endure,
Et répands sur mes yeux tes paisibles bienfaits.
Tout se tait sur la terre, au ciel et dans les ondes ;
L’aquilon n’ose plus troubler la paix des airs,
L’océan se repose en ses grottes profondes,
Tout dort autour de moi dans ce vaste univers,
Les hôtes des forêts, des prés et des campagnes,
S’abandonnent sans crainte aux charmes du repos
Et du fond des vallons au sommet des montagnes
Tu répands tes bienfaits sur tous les animaux.
[le manuscrit présente au dos du folio des notes au sujet de l'Essai sur les machines de Lazare Carnot]