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> AMPERE, Journal d’Ampère du 10 avril 1796 au 4 février 1798, .
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Journal d’Ampère du 10 avril 1796 au 4 février 1798 (a)
AMORUM (1) – Dimanche 10 avril [1796]. Je l'ai vue pour la première fois. – Samedi 20 août. Je suis allé chez elle, et on m'y a prêté les nouvelles Morali de Soave. – Dimanche 21 août. J'ai été avec elle chez M. Risambert. – Vendredi 26. J'ai rencontré chez elle toute la maison Boeuf. – Samedi 3 septembre. M. Couppier étant parti la veille, je suis allé rendre les Novelle Morali, on m'a donné à choisir dans la bibliothèque, j'ai pris Mme Deshoulières, je suis resté un moment seul avec elle. – Dimanche 4. J'ai accompagné les deux soeurs après la messe et j'ai rapporté le premier tome de Bernardin ; elle me dit qu'elle serait seule, sa mère et sa soeur partant le mercredi. – Vendredi 9. M. Couppier étant parti le jour de la nativité 8, après être venu le 6, j'y allai le 9 et je ne trouvais qu'Élise (2). – Dimanche 11. En sortant de la messe j'allai rendre le premier volume de Bernardin ; je fus d'abord avec M. de Corsans ; j'appris que Julie reviendrait, mais avec Jenny.

(1) Ce journal concerne l'idylle d'Ampère avec Julie Carron qui devait devenir sa femme. Il a été 
déjà publié par Mme Chevreux avec quelques coupures et de nombreuses corrections... Ampère, 
âgé de 21 ans, habitait alors, avec sa mère et sa jeune soeur de 11 ans à Poleymieux, tandis que 
la famille Carron était généralement à Saint-Germain au Mont d'Or, où demeurait également la 
soeur de Mme Ampère. Les familles Campredon et Boeuf dont il va être question demeuraient, l'une 
à Collonges, l'autre à Curis (voir la carte, pl. VII). 
Claude Carron le père, dont on parle peu, était négociant à Lyon, et venait d'être frappé 
d'apoplexie. Il avait une fille aînée mariée à Lyon, Mme Périsse-Marsil, un fils (Étienne 
Carron) qui venait de se marier à Marguerite Campredon dite Agarite et deux filles non mariées qui 
vont jouer les rôles principaux ; Élise, âgée de 28 ans, et Catherine, dite Julie, âgée de 22 
ans (voir les généalogies, à la fin de l'Introduction). 
Parmi les autres personnages en cause, citons encore le fils aîné de Périsse-Marsil, désigné 
suivant l'usage d'alors sous le nom de Périsse et âgé de 9 ans, et la soeur de Mme Étienne 
Carron, Jenny Campredon, l'amie des deux demoiselles Carron. 
Ce que ce journal peut présenter d'obscur pour un lecteur auquel il n'était pas destiné, se 
trouvera expliqué par les lettres de la soeur Élise à Julie reproduites plus loin, pages 27 à 
32. 
Une page manuscrite, dont nous donnons la reproduction pl. III, forme le préambule de ce journal : 
« Parvenu à l'âge où les lois me rendaient maître de moi-même, mon coeur soupirait tout bas de 
l'être encore. Libre et insensible jusqu'à cet âge, il s'ennuyait de son oisiveté. Élevé dans 
une solitude presque entière, l'étude et la lecture qui avaient fait si longtemps mes plus chères 
délices me laissaient tomber dans une apathie que je n'avais ressentie et le cri de la nature 
répandait dans mon âme une inquiétude vague et insupportable... ›, 

(2) Élise est la soeur aînée de Julie. Ampère écrit toujours Élize. 

(a) LAUNAY, Louis de (ed.). Correspondance du Grand Ampère, Paris: Gauthier-Villars, 1936, 
t. I, p. 007-029. 
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