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Publications > AMPERE, Essai sur la philosophie des sciences, t. I, 1834.
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probables des événemens dont il est témoin ; son imagination et ses désirs le transportent sans 
cesse dans un avenir toujours incertain ; de là l'idée de probabilité, soit dans la 
recherche des causes, soit dans la prévision des événemens futurs ; et une des plus belles 
conceptions du génie de l'homme a été d'exprimer par des nombres ces divers degrés de 
probabilité, qui, au premier aspect, semblent si peu susceptibles de mesure. C'est de l'ensemble 
des vérités relatives à cet objet, que je formerai une quatrième science du troisième ordre, 
qui complétera toutes nos connaissances relatives à la mesure des grandeurs en général; 
connaissances parmi lesquelles on doit placer ce dernier genre de recherches dont nous trouvons 
partout à faire des applications, quelle que soit la nature de l'objet que nous étudions. A cette 
science je conserve le nom de théorie des probabilités, qu'elle a d'ailleurs toujours 
porté. 

b. Classification.
Les quatre sciences que nous venons d'énumérer et de définir, embrassent l'ensemble de nos connaissances relativement à leur objet spécial, la mesure des grandeurs en général. Leur réunion constituera une science du premier ordre, à laquelle je donnerai le nom d'ARITHMOLOGIE, d'?ριθμος, nombre, et &lambda?γος, discours, connaissance. Mais de ces quatre sciences, les deux premières renferment des notions plus simples, et les deux dernières une connaissance plus approfondie de leur objet. L'arith-
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