qui constituent un véritable traité de philosophie et qui ont déjà été classées sous ce titre
par J.-J. Ampère, puis publiées en un ouvrage intitulé La Philosophie des deux Ampère,
ayant eu deux éditions successives. Il nous a paru inutile de reproduire une fois de plus
intégralement ce qui avait le caractère d'une véritable dissertation et nous nous sommes borné
ici à des extraits suffisants pour montrer l'importance qu'Ampère attachait à cette partie de son
œuvre. Il en est de même pour quelques mémoires scientifiques présentés sous forme de lettres
à Berthollet, Ghérardi, etc., qui ont été déjà publiés par Ampère lui-même et
ultérieurement réédités. Une autre restriction est relative à la correspondance d'Ampère avec
l'éditeur chargé d'imprimer ces Tableaux de la Classification des sciences qu'il modifia tant de
fois et qui occupèrent à tel point les dernières années de sa vie. Des corrections
typographiques auraient été sans intérêt. Il en subsistera assez pour manifester le souci de
perfection et les remaniements constants qu'il apportait dans son travail.
Ces lettres d'Ampère et les réponses, de sa femme, ont été numérotées pour permettre des
renvois plus faciles. La même raison de commodité a fait mettre en tête des lettres les adresses
et les dates qui figurent plus souvent à la fin. Toute date ou tout mot restitué sont placés
entre crochets carrés [ ], au besoin avec un point d'interrogation. Le signe ... indique
généralement une lacune. Les notes ont été réduites au strict nécessaire et allégées d'un
appareil bibliographique qui les aurait encombrées presque inutilement.
Aux lettres d'Ampère nous avons joint, outre de nombreuses lettres de Julie Carron, sa femme, des
extraits de lettres de ses autres correspondants qui leur servent de commentaire vivant et qui font
mieux comprendre les caractères en présence. Dans cet ordre d'idées nous n'avions que l'embarras
du choix. Les lettres de Bredin, de Ballanche, de Jean-Jacques Ampère, etc., dont nous possédons
les copies, rempliraient aisément plusieurs volumes (4). Ici nous nous sommes cru en droit de
couper largement, tout en conservant bien entendu l'ordre du texte et les dates. Notre choix a été
déterminé par le désir de préciser, d'éclairer la correspondance d'Ampère, sauf à négliger
des passages piquants relatifs à ses interlocuteurs.
(4) Les lettres de Bredin à Ampère ont paru par nos soins dans les Mémoires de l’Académie
de Lyon de 1936.
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