Lacroix, Sylvestre et Laplace, Pierre-Simon à Ampère, André-Marie
(1)
Institut national des Sciences et des Arts (Classe des Sciences physiques et mathématiques).
Paris,
29 nivôse, l'an II de la R.F. [19 janvier 1803] L’un des secrétaires de la Classe des Sciences mathématiques et
physiques au Citoyen Ampère. La Classe a reçu, Citoyen, l'ouvrage
que vous avez bien voulu lui adresser sous ce titre : Considérations sur la
théorie mathématique du jeu . Elle me charge de vous remercier de l'envoi de cet ouvrage, qu'elle a fait
déposer dans la Bibliothèque de l'Institut. Je vous salue,
LACROIX. La Classe m'ayant chargé d'examiner l'ouvrage dont il s'agit, j'ai
reconnu de l'élégance dans plusieurs des résultats. Mais il m'a paru que
l'auteur se trompe dans la limite qu'il assigne à la somme de la série qui donne
la solution du premier problème et que l'autheur trouve égale à
l'unité. Cela n'a lieu que dans le cas où q est moindre que I ; s'il est plus
grand que l'unité, cette limite est I/qm. LAPLACE.
(1) Tout le début de cette lettre est d'un scribe. La fin est autographe. Dans la séance du
22 nivôse (mercredi 12 janvier), le procès-verbal de l'Institut dit : « La Classe reçoit de
la part de l'auteur : Considérations sur la théorie mathématique du jeu, par le
Cen Ampère. Le Cen Laplace est chargé d'en faire un rapport verbal »
et, à la séance suivante du 19 janvier : « Le Cen Laplace rend un compte verbal
de l'ouvrage intitulé... » Il est à remarquer qu'à la séance précédente du 5 janvier, il
y a un long rapport de Duhamel sur un mémoire du Cen Riboud (correspondant de la 3e
classe) concernant des matières bitumineuses et charbonneuses (gisement de lignite) trouvées
dans le département de l'Ain.
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