Araminte
J’étais sur le bord du rivage
Où le temps fait passer l’amour.
Je maudissais ce dieu volage
Qui m’allait quitter sans retour.
Jusqu'alors à la tendresse
J’avais consacré mes beaux jours.
Bonheur trop court ! trompeuse ivresse !
J’allais vous perdre pour toujours
Lindor d’un trouble qu’il ignore
Sent près de moi frémir son cœur.
Amour, puis-je être aimée [sic] encore,
Puis-je retrouver le bonheur
S’il est ainsi que de ma vie,
Le reste coule sous ta loi
Que je meure avant qu’il m’oublie,
Que mon dernier jour soit à toi.