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Manuscrits > André-Marie AMPERE, Chemise 298 [carton 19], 1775-1836.
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| Adresse de citation : http://www.ampere.cnrs.fr/ms-ampere-298-67-1.5.html

De tous les maux dont l’absence est suivie
Il faut encore éprouver la rigueur.
Il faut encore passer loin de Julie
Deux jours entiers, deux siècles de douleur.
Pouvais-je, hélas ! dans ces moments d’ivresse
Qui de nos coeurs ont serré les liens,
Penser jamais que des jours de tristesse
Se mêleraient à mes heureux destins !
O mon amie ! âme pure et sensible,
Qui dans mon coeur lis comme dans le tien,
Si loin de toi, tu sens quel poids terrible
Dans cet instant doit oppresser le mien.
Tu plains l’ami privé de son amie,
Tu plains l’amant qui gémit loin de toi,
Tu plains l’époux qu’une épouse chérie
Ne voit, n’entend, ne sent plus près de soi.

Document de l'Académie des sciences (Institut de France) - Photo : CNRS, CAK-CRHST.

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