Accueil
Manuscrits > André-Marie AMPERE, Chemise 298 [carton 19], 1775-1836.
|<            Image 56            >|
| Adresse de citation : http://www.ampere.cnrs.fr/ms-ampere-298-56-1.5.html

Heureuse Philomèle,
Oiseau tendre et fidèle,
Dont la voix me rappelle
Les plus doux souvenirs,
De ton brillant ramage,
Viens remplir ce bocage.
Sous ce léger feuillage,
Viens chanter tes plaisirs.
Quand ton amour t'arrête
Auprès de ta conquête
D'une haine secrète
Je me sens agité.

 

Chanson

Pourquoi, belle Julie,
Méprisez vous l’amour ?
Vous lui devez la vie
Qu’il vous doit à son tour.
S’il tient de vous des armes
Pour régner sur nos cœurs
Il forma tous les charmes
De ces traits enchanteurs.

Vous lui devez l’empire
Qu’ont sur nous vos attraits,
Cet aimable sourire
Est un de ses bienfaits.
Il fit naître la rose
Qui brille dans ses lis.
C’est pour vous qu’il s’expose
Aux fureurs de Cypris.

Qu’un jour sur la verdure
Dès qu’il la vit dormir,
Il vola sa ceinture
Et courut vous l’offrir.
Qu’au réveil de sa mère
Dédaignant son courroux,
Il brava sa colère
Et ses transports jaloux.

Pour voler sur vos traces
Qu’il déserta sa cour,
Et vint avec les Grâces
Embellir ce séjour.

Document de l'Académie des sciences (Institut de France) - Photo : CNRS, CAK-CRHST.

© CRHST/CNRS, 2005 / Développé sous ICEberg 4.0.2 / hébergement CC-IN2P3 / Directeur de publication : Christine Blondel, responsable informatique : Stéphane Pouyllau