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Manuscrits > André-Marie AMPERE, Chemise 298 [carton 19], 1775-1836.
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| Adresse de citation : http://www.ampere.cnrs.fr/ms-ampere-298-348-1.5.html

Et quand la faux du temps a moissonné leurs jours
Qu’ils sentent que leurs yeux se ferment pour toujours,
D’inutiles regrets empoisonnent leur vie
Dans de honteux plaisirs, dès l’aurore flétrie
Et sans avoir vécu dans leur funeste jour
Pour comble de malheur, ils redoutent la mort,
Ce terme de nos maux, ce port après l’orage
N’est pour ces malheureux qu’un horrible naufrage
Prêt à s’anéantir dans ces moments cruels
Ou vivre pour souffrir des tourments éternels.
Ils s’agitent en vain sous la main qui les frappe.
Ils rappellent en vain le moment qui s’échappe,
Ils meurent dans les tourments d’une aveugle fureur
En blasphémant le dieu qui voulait leur bonheur.
Mort affreuse et terrible, à ta seule peinture
Je sens dans tout mon cœur frissonner la nature.

Document de l'Académie des sciences (Institut de France) - Photo : CNRS, CAK-CRHST.

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