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Manuscrits > André-Marie AMPERE, Chemise 298 [carton 19], 1775-1836.
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| Adresse de citation : http://www.ampere.cnrs.fr/ms-ampere-298-336-1.5.html

[Ce poème est en français, mais transcrit en caractères grecs par Ampère : lambda remplace l, alpha remplace a, etc. On retrouve le même procédé dans "Pièces fugitives".]

Traductions

Gallus habet fratres etc.

υωυσ σαυεςβιεν κυε γαλλυσ α δευξ φρερεσ
...

[Transcription en caractères latins]

Vous savez bien que Gallus a deux frères
Et que tous trois, ils sont époux et pères.
L’un a pour fils un nouvel Adonis
L’autre pour femme une nouvelle Héloise
Dont les deux coeurs sont tendrement unis.
Le bon Gallus pour soulager leur peine
Plus d’une fois leur prêta sa maison.
Sa complaisance est sans doute admirable,
Mais le bon homme a perdu la raison. *

[Ampère a composé deux fins possibles.]

* Lui qui se trouve en un cas tout semblable
Pour un mari, disons-le sans façon
A son neveu donner cette leçon
C’est oublier que sa femme est aimable.

* Et ne voit pas qu’un mari peu traitable
A son neveu, jeune, alerte et fripon
Ne peut donner une telle leçon
Sans oublier que sa femme est aimable.

 

 

[Deuxième poème de la page, même procédé]

ωυι συισ ιν τωιτ δε χαυμε
[...]

[transcription en caractères latins]

Oui, sous un toit de chaume
Dans mon obscurité
Je possède un royaume
Dont je suis plus flatté
Que d'un empire immense :
Qu’importe la puissance
Dans la félicité.

C’est le cœur de Silvie,
J'y règne sans effort,
J'y vois couler ma vie
A l’abri des remords
Que la grandeur nous donne.
Son sein, voilà mon trône,
Ses baisers mes trésors.

Document de l'Académie des sciences (Institut de France) - Photo : CNRS, CAK-CRHST.

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