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Manuscrits > André-Marie AMPERE, Chemise 298 [carton 19], 1775-1836.
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| Adresse de citation : http://www.ampere.cnrs.fr/ms-ampere-298-28-1.5.html

[Il existe plusieurs variantes de ce poème, voir notamment le fac-similé du folio 29 verso (poème "Pourquoi, belle Julie...").]

Heureuse Philomèle,
Oiseau tendre et fidèle,
Dont la voix me rappelle
Les plus doux souvenirs,
De ton brillant ramage,
Viens remplir ce bocage.
Sous ce léger feuillage,
Viens chanter tes plaisirs.

Ah! si loin de Julie
Ce n’est qu’avec envie
Que mon âme flétrie
Voit ta félicité.
Des jeux de ton jeune âge
Quel cœur dur et sauvage
Contemplerait l’image
Sans en être agité ?

Malgré ma jalousie
Tes chants font que j’oublie
Que le sort l’a ravie
Aux vœux de son amant.
Et ta voix semble si tendre
Que mon cœur croit l’entendre
Chanter en t’écoutant.

Document de l'Académie des sciences (Institut de France) - Photo : CNRS, CAK-CRHST.

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