Accueil
Manuscrits > André-Marie AMPERE, Chemise 298 [carton 19], 1775-1836.
|<            Image 258            >|
| Adresse de citation : http://www.ampere.cnrs.fr/ms-ampere-298-258-1.5.html

[Ces poèmes présentes des bouts-rimés sur les paires attendre/rendre, sommeil/réveil,
patience/espérance, clarté/bonté. Voir également "Bouts rimés".]

De mes tendres chansons, amour, que dois-je attendre ?
Hélas ! quand j’ai chanté les douceurs du sommeil,
Le sommeil à mes vœux refusait de se rendre.
Quand j’ai du jour naissant salué le réveil,
Phébus dont mes discours lassaient la patience,
Sous un nuage épais me cachait sa clarté.
Toi qui fais aujourd’hui mon unique espérance,
Auras-tu pour mes chants aussi peu de bonté ?

Quelles rimes ? grands dieux ! qu'en pouvez-vous attendre ?
Vous voulez que d’abord, je me livre au sommeil,
Et dès qu’à vos désirs, je commence à me rendre,
Il faut qu’au même instant, je songe à mon réveil.
Ma Muse en les voyant a perdu patience,
Phébus n’a plus voulu me prêter ses clartés,
Mais un dieu plus [plaisant] m'a rendu l'espérance,
Ceux qui riment pour vous sont sûrs de ses bontés,
Et je viens d’obtenir ces vers de sa bonté.

D’un présage si doux, amour que dois-je attendre ?
Cette nuit dans l’erreur d’un paisible sommeil
J’ai cru voir de mes yeux Iris prête à se rendre.
Mon bonheur n’a duré que jusqu’à mon réveil,
Mais à force de soins, d’amour, de patience,
Si tu veux que du jour, j’aime encore la clarté,
Laisse moi me flatter de la douce espérance

 

[suite sur image précédente]

Document de l'Académie des sciences (Institut de France) - Photo : CNRS, CAK-CRHST.

© CRHST/CNRS, 2005 / Développé sous ICEberg 4.0.2 / hébergement CC-IN2P3 / Directeur de publication : Christine Blondel, responsable informatique : Stéphane Pouyllau