[Il existe plusieurs variantes de ce poème.]
Epithalame
Objet de tous nos voeux ! ô toi ! dont l’âme pure
Sait entendre nos coeurs et lire dans nos yeux
Que l’amour fraternel, l’amitié, la nature,
Humectent tour à tour de pleurs délicieux,
Pourquoi te voyons-nous inquiète, incertaine,
N’oser serrer les tendres noeuds
Que le plus aimable des dieux
Offre aux jeunes coeurs qu’il enchaîne
Quand il veut les combler de ses dons les plus doux.
En te choisissant pour époux
Le plus fidèle amant, l’ami le plus sincère
Il te dit : au pouvoir dont les dieux sont jaloux
Tu voudrais en vain te soustraire.
Ah ! tu peux bien céder quand tout cède à mes coups.
Viens, du dieu de l’hyménée
Cesse de craindre l’autel,
Et le serment solennel
Qui fera ta destinée.
Ouvre ton âme en ce jour
Aux plus douces espérances,
Aux plus pures jouissances
Des vertus et de l’amour.