Tendre amitié, reçois l’hommage
Du plus heureux de tes sujets.
Si je le suis, c’est ton ouvrage,
Mon cœur doit tout à tes bienfaits.
J’y marcherai toute ma vie
A la clarté de ton flambeau.
Daigne, ô divinité chérie
Me le montrer jusqu’au tombeau.
Sois mon unique souveraine
Et sous un empire si doux
Je ne serai jamais jaloux
Des coeurs que ton rival enchaîne
De faux plaisirs, d’affreux tourments.
Voilà leur destin ordinaire,
Mais sous tes lois, tous nos moments
Savent également nous plaire.
On se revoit avec transports.
Mais on peut supporter l’absence,
On s’aime peut-être moins fort,
Mais c’est avec plus de constance
Et d’ailleurs, on le dit ainsi.
Mais j’en appelle à ma tendresse
Qui peut chérir une maîtresse
Plus que je n’aime mon ami.