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Manuscrits > André-Marie AMPERE, Chemise 298 [carton 19], 1775-1836.
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| Adresse de citation : http://www.ampere.cnrs.fr/ms-ampere-298-129-1.5.html

Chanson
sur l’air : Lysie avait de la jeunesse

Amitié, daigne être mon guide
Je cherche d’une voix timide
Qui fredonna ces premiers airs
A chanter l’aimable Nanine,
C’est à toi d’inspirer les vers
Que j’offre à ma cousine.

Je voudrais faire la peinture
De la tendresse vive et pure
D’une âme digne de l’aimer.
Mais c’est en vain malgré mon zèle,
Mes vers ne peuvent exprimer
Ce que je sens pour elle.

Je pourrais peut-être à la place
Essayer de peindre sa grâce
Ses agréments et sa beauté,
Mais je crains trop sa modestie,
Elle prendrait la vérité
Pour une flatterie.

Sur les talents dont la nature
Voulut la combler sans mesure
Je pourrais me dédommager,
Mais je n’ose prendre la plume,
Je vois trop que pour les chanter
Il faudrait un volume.

Document de l'Académie des sciences (Institut de France) - Photo : CNRS, CAK-CRHST.

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