[Il existe plusieurs versions de ce poème.]

Les oiseaux,
idylle.

Habitants des airs,
Vous dont le ramage
De ces doux concerts
Remplit ce bocage,
Chantez vos amours,
Célébrez toujours
Le dieu dont les flammes
Font naître en nos âmes
Ces tendres désirs,
Et ces voeux timides
Qui vers les plaisirs
Nous servent de guides.
Jamais les regrets,
La triste contrainte,
L’aigreur et la plainte,
Ne troublent la paix
De vos douces chaînes,
Oiseaux trop heureux !
Du vainqueur des dieux,
Sans craindre les peines,
Vous sentez les feux.
Que nos destinées
Sont moins fortunées,
Les tristes mortels
N’ornent ses autels
Que de fleurs fanées.