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Manuscrits > André-Marie AMPERE, Chemise 156 [carton 8], 1775-1836.
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| Adresse de citation : http://www.ampere.cnrs.fr/ms-ampere-156-26-1.5.html

Dès que M. Ampère eut connaissance de la découverte de M. Œrsted sur le changement de direction produit dans une aiguille aimantée par le fil métallique qui établit la communication entre les deux extrémités d'une pile de Volta, il chercha d'abord à compléter par diverses expériences le travail de l'illustre physicien danois, et il découvrit bientôt une nouvelle sorte d'action, celle qu'exerce sur une portion de ce fil une autre portion du circuit voltaïque, sans la présence d'aucun aimant. La découverte de ce fait le conduisit à plusieurs autres observations nouvelles qu'il a successivement communiquées à l'académie avec les conséquences qu'il en a tirées et dont le but général est d'établir l'identité de l'électricité et du magnétisme. Il est à remarquer que l'explication donnée par M. Œrsted des phénomènes qu'il a découverts suppose au contraire des propriétés toutes différentes aux fluides électriques et magnétiques, quoique dans un ouvrage, publié longtemps avant sa découverte, il eut paru porté à en admettre l'identité, mais comme une simple conjecture.

 

Le travail de M. Ampère se divise naturellement en trois parties bien distinctes, la première se compose de faits nouveaux relatifs à l'action mutuelle de deux portions de conducteurs voltaîques et à celle du globe terrestre sur un conducteur mobile. Il imagina de disposer une portion  de circuit voltaïque de manière qu'elle put se mouvoir sans que ses communications avec les deux extrémités de la pile fussent interrompues et il y parvint, soit en la suspendant sur des pointes d'acier,

Document de l'Académie des sciences (Institut de France) - Photo : CNRS, CAK-CRHST.

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