@. Ampère et l'histoire de l'électricité |
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Manuscrits d'Ampère > Une sélection commentée d'une soixantaine de documents > Poésie et activités linguistiquesPoésie et activités linguistiquesC'est surtout dans sa jeunesse qu'Ampère s'est intéressé à la construction d'une langue, aux jeux littéraires, et à la poésie. Il apprend le latin vers l'âge de 10 ans pour lire les traités d'Euler et Bernouilli. Plus tard, entre la mort de son père (1793) et sa rencontre avec Julie (1796), il se met au grec qu'il semble absorber avec la même facilité. C'est à cette époque qu'il travaille à un projet de langue universelle, sur lequel il échange ses réflexions avec son ami Couppier. Plusieurs brouillons de ce projet restent conservés ; on peut consulter l'un d'entre eux ici. Il compose également un grand nombre de poèmes, dans lesquels se reconnaît le contexte romantique de l'époque, et se lance dans l'écriture d'une tragédie. Métrique des vers latins Métrique des vers latinsDans ses lettres à Couppier (inédites, à venir dans la Correspondance), Ampère se dit occupé à la traduction d'une ode d'Horace. A plusieurs reprises, il cite des vers de Virgile (les Géorgiques ou l'Enéide) ou d'Ovide (les Métamorphoses). La poésie latine est donc à cette époque l'un de ses sujets de prédilection. Dans les dernières années de sa vie, c'est en latin qu'Ampère compose le long poème qui présente le tableau de sa classification des sciences.
Académie des sciences (Institut de France) - carton XXVI, chemise 392 PoèmesDe nombreux poèmes d'Ampère ont été transcrits par M. Dürr et sont édités sur le site @.Ampère. Ils dénotent une sensibilité romantique propre à l'époque. Celui-ci, inédit, se rapporte à la première femme d'Ampère ; c'est pour elle qu'il a écrit la plupart de ses poèmes sur l'amour. Les mentions "ce jour si doux... revient" et "entre ton fils et ton mari" permettent de le dater du premier anniversaire de la naissance de Jean-Jacques, soit 1801. Julie est souffrante depuis son accouchement, mais son entourage a encore l'espoir d'une guérison. Il sera déçu : elle meurt en juillet 1803, au désespoir de son mari.
Académie des sciences (Institut de France) - carton XXIII, chemise 328 Dans le suivant, Ampère soupire sur la vanité de la science. C'est un thème que l'on retrouve régulièrement sous sa plume, par exemple dans cette méditation de 1805 : "Mon Dieu, que sont toutes ces sciences, tous ces raisonnements, toutes ces découvertes du génie, toutes ces vastes conceptions que le monde admire et dont la curiosité se repaît si avidement ?... En vérité, rien que de pures vanités".
Académie des sciences (Institut de France) - carton XXIV, chemise 338 L'AméricideC'est également à la même époque qu'Ampère s'essaie à l'écriture d'une tragédie sur Christophe Colomb et la conquête du Nouveau Monde : L'Américide. Plusieurs fois recommencée, elle ne fut jamais achevée. Ampère y fustige la "troupe en furie de barbares" qui ont porté la mort en Amérique et fait du continent un désert. Académie des sciences (Institut de France) - carton XIX, chemise 294
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