@. Ampère et l'histoire de l'électricité 

[Accueil] [Plan du site]

Une nouvelle plateforme est en cours de construction, avec de nouveaux documents et de nouvelles fonctionnalités, et dans laquelle les dysfonctionnements de la plateforme actuelle seront corrigés.

@.ampère

Manuscrits d'Ampère > Une sélection commentée d'une soixantaine de documents > Arts mécaniques


Arts mécaniques

Parmi les fonctions officielles d'Ampère, il ne faudrait pas omettre sa nomination en 1806 à la fonction de secrétaire du Bureau Consultatif des Arts et Manufactures. Cet organisme du ministère de l'Intérieur réceptionnait des propositions d'inventions et en évaluait l'éventuelle application industrielle. Le savant fait également partie (à partir de 1808) de la Société d'Encouragement pour l'Industrie Nationale qui a pour mission de susciter des inventions et la création de nouvelles manufactures. À Bourg déjà, il était membre de la Société d'Emulation et d'Agriculture de l'Ain qui examinait également diverses inventions.

Il est ainsi conduit à s'intéresser à de multiples sujets de mécanique appliquée, du cerf-volant à la porcelaine, de l'éclairage à la pneumatique, en passant par la verrerie ou encore l'imprimerie (ses beaux-frères Périsse, ainsi que son ami Ballanche, sont imprimeurs-libraires à Lyon). Des inventeurs lui soumettent leurs idées, comme ce Monnin dont on conserve deux lettres (L1053 et L998) sur le moyen de préserver les navires du naufrage. Il est consulté sur toute sorte de questions, et ses tournées pour l'Inspection générale lui fournissent l'occasion de visiter des manufactures en province.

Brouillon autographe : Essai sur la disposition la plus avantageuse des ailes des moulins à vent
Schémas de charrue
Brouillon autographe : Note sur la suppression de la tire dans la fabrication des étoffes façonnées par M. Jacquard de Lyon
Schéma d'hydraulique


Brouillon autographe : Essai sur la disposition la plus avantageuse des ailes des moulins à vent

L'optimisation du rendement des moulins à vent est un centre d'intérêt assez ancien pour Ampère. Sa correspondance avec Couppier montre que ce sujet l'occupe dès les années 1793-1795, car le père de cet ami de jeunesse possède plusieurs moulins à Claveisolles (L995).

De nombreux brouillons tels que ce commencement d'Essai sur la disposition la plus avantageuse des ailes des moulins à vent attestent qu'Ampère s'est livré sur ce problème à de longs calculs.

Académie des sciences (Institut de France) - carton VIII, chemise 145
photo : CNRS, CAK-CRHST




Schémas de charrue

Ce manuscrit accompagne un long document, non signé, sur la façon d'agencer le soc de la charrue, afin d'obtenir le labour le plus efficace (document : images 4 à 15).

Un ami d'Ampère, le Suisse Jacques Roux-Bordier (1771-1822), possède dans la vallée du Rhône une propriété agricole et tous deux s'entretiennent souvent des problèmes d'agriculture (voir par exemple les lettres L1081, L283, L305 ou L367 où il est question de l'invention d'une charrue à deux socs).

Académie des sciences (Institut de France) - carton VIII, chemise 149
photo : CNRS, CAK-CRHST




Brouillon autographe : Note sur la suppression de la tire dans la fabrication des étoffes façonnées par M. Jacquard de Lyon

Il suffira ici de rappeler qu'Ampère est originaire de Lyon, où son père et son beau-père étaient négociants en soies. La filature est donc une industrie dont il est relativement familier.

Dans le Bulletin de la Société d'Encouragement pour l'Industrie nationale (juillet 1809, LXI, p. 208), on peut lire :

M. Ampère, Inspecteur de l'Université impériale et membre du Comité des Arts mécaniques, a annoncé qu'en parcourant les départements du nord-ouest de la France pour une mission relative à l'Instruction Publique [c'est-à-dire une tournée d'inspection], il a recueilli quelques renseignements sur l'état de l'industrie dans cette partie de l'Empire. Il a appris de M. le Préfet du département de la Seine Inférieure que plusieurs manufacturiers de Rouen avaient appliqué à la filature de la laine, avec un succès complet, les moyens mécaniques de filer le coton, et que l'expérience avait complètement résolu la question relative à la possibilité d'employer les mêmes machines à ces deux genres de filature. Il parle avec éloge des métiers à tisser de M. Biard, qui sont mis en mouvement par un manège ou par un cours d'eau et, qui, toujours plus perfectionnés, paraissent avoir atteint le but que l'auteur s'était proposé ; savoir, tisser des toiles à tous les degrés de finesse.

Le métier mis au point par Joseph-Marie Jacquard (1752-1834), dont il est question dans ce document, permettait d'automatiser une partie du travail de tissage, en remplaçant certains ouvriers par un système de cartes perforées, ainsi que l'explique Ampère ci-dessous.

Académie des sciences (Institut de France) - carton VIII, chemise 148
photo : CNRS, CAK-CRHST




Schéma d'hydraulique

Dans sa jeunesse, Ampère a effectué des recherches sur la meilleure forme à donner aux pales des roues de moulins à eau.

Il revient à l'hydraulique lors d'examens de projets de machines hydrauliques, en particulier des pompes à eau. Ces pompes étaient indispensables dans de nombreuses branches industrielles.

Académie des sciences (Institut de France) - carton VIII, chemise 150
photo : CNRS, CAK-CRHST




<< sciences naturelles

revenir au sommaire

philosophie >>

Retour