@. Ampère et l'histoire de l'électricité |
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Manuscrits d'Ampère > Une sélection commentée d'une soixantaine de documents > MathématiquesMathématiquesSi Ampère doit sa célébrité à l'électrodynamique, ce sont les mathématiques qui l'ont fait vivre. C'est comme mathématicien qu'il est connu de ses contemporains ; c'est comme tel qu'il est reçu à l'Académie des sciences en 1814. Les mathématiques représentent une large part de ses archives personnelles. Cependant ce n'est pas la partie de ses travaux la plus étudiée ; on s'est davantage intéressé à la physique, la chimie ou l'électrodynamique, où ses contributions furent plus originales. Ampère n'a pas laissé de trace majeure dans l'histoire des mathématiques ; il s'intéresse surtout aux applications des mathématiques à la physique et il y fait preuve d'une grande virtuosité. Mais ses recherches sont restées pour une grande part inachevées ou non publiées. Dans son enfance, Ampère montre une passion pour le calcul et apprend les mathématiques dans les livres de la bibliothèque paternelle. À l'âge de treize ans, il reçoit une série de leçons sur le calcul différentiel. Trois mois plus tard, il dépose à l'Académie de Lyon un mémoire "sur la rectification d'un arc de cercle", qui fait précisément intervenir le calcul différentiel. Quand vient pour lui le moment de s'établir, Ampère commence par donner des cours particuliers de mathématiques, à Lyon. À l'École centrale de Bourg (1802-1803) où il enseigne la physique et la chimie, il écrit ses Considérations sur la théorie mathématique du jeu , qui prouvent mathématiquement qu'un joueur aux ressources limitées est sûr de perdre face à un joueur dont la fortune est beaucoup plus grande. Grâce à cet ouvrage, il est nommé professeur de mathématiques au Lycée de Lyon puis, après d'autres travaux, professeur d'analyse à l'École polytechnique, où il eut Cauchy et Liouville comme élèves. Mais, pour lui, les mathématiques ont alors perdu leur charme : "Je n'aime plus du tout les mathématiques" écrit-il en 1805, tandis qu'il commence sa vie de mathématicien parisien ! Dans les autres disciplines scientifiques, Ampère multiplie les échanges de vues avec les savants contemporains ; en mathématiques, il semble travailler plutôt seul. Ses recherches les plus importantes dans le domaine portent sur l'intégration de certaines équations aux dérivés partielles, qui ont reçu le nom d'équations Monge-Ampère. Mais il s'est aussi intéressé à des questions de géométrie, à la théorie des courbes et à des questions liées à la mécanique comme le principe des vitesses virtuelles, les axes de rotation des corps ou le calcul des variations. Toutes ces questions ont laissé leur trace dans les archives... Les leçons de l'abbé Daburon Les leçons de l'abbé Daburon
Académie des sciences (Institut de France) - carton III, chemise 63 La solution de la quadrature du cercle ?
Académie des sciences (Institut de France) - carton III, chemise 63bis La théorie du jeuDurant son séjour à Bourg-en-Bresse, Ampère rédige laborieusement ses Considérations sur la théorie mathématique du jeu montrant que : "... lorsqu'il s'agit d'un nombre indéfini de parties, la possibilité de tenir le jeu plus longtemps, donne au plus riche des deux [joueurs] un avantage d'autant plus grand qu'il y a plus de différence entre leurs fortunes" ; "Cet avantage deviendrait infini, si l'une des fortunes pouvait l'être, le joueur le moins riche serait alors sûr de se ruiner, et c'est pour cela que c'est courir à une ruine certaine, que de jouer contre tous ceux qui se rencontrent dans la société : on doit en effet, dans la théorie, les considérer comme un seul adversaire dont la fortune serait infinie." Début janvier 1803, son mémoire est envoyé à l'Institut et examiné par Lacroix et Laplace (L200). Laplace y ayant relevé une erreur de calcul, Ampère fait reprendre en hâte l'ouvrage par l'imprimeur, son beau-frère. Cette erreur est cependant de peu de conséquence pour le jeune mathématicien qui entend dire que "l'avis unanime des membres de la Section de mathématiques [de l'Institut] est que cet ouvrage ne pouvait venir que d'une tête forte." (L235). Sept ans plus tôt (en 1795), Ampère avait déjà cherché la solution de ce problème du jeu où s'affrontent deux joueurs de fortunes inégales, sans y parvenir (L112). Les pages suivantes, provenant d'un manuscrit intitulé "Sur les probabilités, fait à Poleymieux", sont la trace de ces premières recherches sur les probabilités. Académie des sciences (Institut de France) - carton VI, chemise 111 Le calcul des variationsAcadémie des sciences (Institut de France) - carton VI, chemise 107 Les équations aux dérivées partielles
Académie des sciences (Institut de France) - carton VI, chemise 107
Académie des sciences (Institut de France) - carton V, chemise 75
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