@. Ampère et l'histoire de l'électricité |
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Laboratoire historique | |
Les verres anciens s'électrisaient-ils mieux que ceux d'aujourd'hui ?Par Christine Blondel et Bertrand Wolff La réponse n'est pas simple : peut-être même arriverions-nous à la conclusion inverse, si nous prenions les mêmes précautions que les expérimentateurs du XVIIIe siècle ! Il existe une très grande variété de verres, et cela était déjà le cas autrefois. Les "électriciens" du XVIIIe siècle multipliaient les essais pour trouver les verres présentant les meilleures qualités électriques, ainsi que les matériaux les plus efficaces pour les électriser par frottement : tissus, main bien sèche, coussin de cuir bourré de crin ou enduit d'un amalgame de mercure… On sait aujourd'hui que les propriétés électriques d'un verre dépendent fortement de sa composition et du procédé de fabrication, ainsi que de son état de surface. Le constituant principal du verre est la silice, fournie par la fusion de sables très purs. Mais la plupart des verres du XVIIIe siècle étaient particulièrement riches en éléments alcalins (sodium ou potassium) provenant des carbonates de sodium ou de potassium ajoutés au sable pour abaisser sa température de fusion et diminuer sa viscosité. Or les verres riches en alcalins attirent davantage l'humidité. Cette humidité rend leur surface plus ou moins conductrice et nuit à leur électrisation. A la fin du XVIIIe siècle, savants et constructeurs de machines électriques
partagent les conclusions suivantes : Parmi les verres modernes courants, les verres pyrex sont particulièrement pauvres en alcalins. On peut alors se demander si les résultats, souvent décevants, obtenus lors des expériences de cours ou de TP ne proviennent pas de l'utilisation de verres insuffisamment nettoyés et séchés. C'est en effet ce que semble montrer l'expérience : lorsqu'on fait des essais avec
des verres parfaitement propres et séchés en étuve à des températures élevées, les verres
pyrex s'électrisent fortement, mieux que certains verres anciens !
Une bibliographie de "sources secondaires" sur l'histoire de l'électricité Mise en ligne : juillet 2006
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Directeur de publication :
Christine Blondel. Responsable des développements informatiques : Stéphane Pouyllau ; hébergement Huma-Num-CNRS |