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> AMPERE, Essai sur la philosophie des sciences, t. II, 1843.
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Enfin, le principe sur lequel repose la mécanique, et par conséquent toutes les sciences 
cosmologiques qui s'appuient sur elle, savoir : que la matière ne peut changer d'elle-même son 
état de mouvement ou de repos, exige que l'on admette une substance immatérielle et motrice, 
partout où il y a mouvement spontané. On découvre ensuite que c'est dans cette substance que 
réside la pensée, quand on voit quête les mouvemens spontanés de l'homme et des animaux 
lui obéissent. 
La substance matérielle et la substance motrice et pensante ne nous sont connues que comme 
causes des phénomènes qu'elles produisent : les phénomènes sensitifs pour l'une, et ceux 
de la personnalité phénoménique pour l'autre. Mais les propriétés qu'elles ont de produire deux 
sortes de phénomènes nous sont immédiatement manifestées par la conscience que nous avons de ces 
phénomènes. La cause des causes, la substance créatrice et toute puissante, ne nous est connue, 
au contraire, que médiatement par ses oeuvres. C'est pourquoi j'ai borné, ainsi que je l'ai dit 
tout à l'heure, à l'étude de la nature de la matière et de celle de l'âme 
humaine, la science du troisième ordre dont nous nous occupons maintenant ; et j'ai réservé pour 
la science suivante tout ce qui est relatif à l'existence de Dieu. 
4. Théodicée. Après que la théologie naturelle nous a conduit à reconnaître 
l'existence de l'Être 
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