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> AMPERE, Essai sur la philosophie des sciences, t. II, 1843.
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et de la chute des empires, étudier l'action mutuelle, soit physique, soit intellectuelle, que les 
nations ont exercée les unes sur les autres, et découvrir, d'après l'observation, les lois 
générales, fondées sur la nature de l'esprit humain, qui ont présidé à ces grands changermens. 
Tels sont les divers objets de la vaste science à laquelle j'ai donné le nom d'Histoire 
comparée. 
4. Philosophie de l'histoire. Les faits une fois exposés dans la chronographie, discutés 
dans la chronognosie, enchaînés dans un vaste système et liés par tous les rapports qu'il est 
possible d'établir entre eux dans l'histoire comparée, on peut s'élever à un genre de 
considérations encore plus intéressant ; c'est l'explication de ces mêmes faits, la recherche des 
causes, qui les ont produits, bien moins celle de ces causes accidentelles dont j'ai parlé à 
l'article de la chronographie, en disant que c'était à elle de les indiquer, que la recherche des 
causes qui tiennent, tant à la nature de l'esprit humain, qu'aux opinions, aux sentimens, aux 
passions qui se sont développés chez les diverses nations, qui ont déterminé leur caractère 
particulier, et, si l'on peut s'exprimer ainsi, constitué leur vie morale ; c'est la raison de ces 
lois déduites de la comparaison des événemens et dont nous venons de parler dans l'article 
précédent ; ce sont enfin les conséquences qu'on peut en tirer relativement au sort futur de 
chaque nation actuellement existante, d'après l'état intellectuel et moral où elles 
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