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> AMPERE, Essai sur la philosophie des sciences, t. II, 1843.
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quer les ouvrages des arts, et les monumens construits par les peuples qui l'habitaient alors ; mais 
ces monumens offrent un sujet d'étude qui n'a pas lieu à, l'égard des monumens récens. On sait 
dans quelles vues ces derniers ont été élevés et quels sont ceux qui les ont fait construire, 
etc. C'est ce qu'on ignore le plus souvent à l'égard des anciens monumens, et ce qu'on ne peut 
découvrir que par des recherches presque toujours aussi longues que difficiles. Doit-on comprendre 
ces recherches dans la géographie comparée ? C'est ce que je ne pense pas, et en cela je ne fais 
que partager l'opinion commune qui les a toujours considérées comme l'objet d'une science à part, 
dont je vais bientôt parler sous le nom généralement adopté d'archéologie. 
4. Ethnogénie. Il reste encore à étudier l'origine des nations, à savoir comment d'un 
petit nombre d'hommes réunis, tantôt par des liens de famille, tantôt par une croyance ou des 
intérêts communs, est souvent sorti un grand peuple ; quels sont les divers pays qu'une même 
nation a pu occuper successivement dans ses migrations, etc., etc. On est principalement guidé dans 
ces recherches par la connaissance des différentes races d'hommes qui ont été étudiées dans la 
zoologie, et par celle des analogies plus ou moins marquées des diverses langues qui l'ont été 
dans la glossologie comparée. 
J'ai donné à la science dont il est ici question, et
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