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> AMPERE, Essai sur la philosophie des sciences, t. II, 1843.
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d'abord ; des deux mots grecs?οιμ?ς, communs et ?λξςσ, 
 bonheur, richesse, prospérité, le mot composé ?οινολξ?α, 
richesse et félicité publique, et je n'ai plus eu ensuite qu'à y joindre la terminaison ordinaire 
logie. 
4. Coenolbogénie. La comparaison que la science précédente fait de l'état social des 
diverses nations, nous conduit à reconnaître parmi les circonstances où elles peuvent se trouver, 
celles qui contribuent à la prospérité de chacune et celles qui lui nuisent. Alors on peut 
rechercher les causes qui ont amené ces circonstances, qui ont fait, par exemple, que les 
habitans de tel ou tel pays sont portés à l'activité ou à la paresse, qu'ils sont généralement 
instruits ou ignorans, qu'ils songent à leur avenir et à relui de leurs enfans, ou qu'ils cessent 
de travailler dès qu'ils ont de quoi vivre pour quelques jours, et qu'ils ne reprennent le travail 
qu'à mesure que les besoins du moment les y rappellent, qu'ils savent qu'ils ont des devoirs à 
remplir ou qu'ils n'agissent que pour satisfaire à leurs appétits ; que là s'est établi 
l'esclavage ou un état qui en diffère peu ; là un degré de liberté plus conforme à la dignité 
de l'homme et plus favorable à son bonheur ; enfin, quelles sont les causes qui ont amené les 
immenses fortuites de quelques familles, et la misère du plus rand nombre. Tels sont les objets 
qu'étudie la science à laquelle j'ai donné le  nom de Coenolbogenie (1), et qui non seu- 

(1) C'est à cette science que j'avais d'abord assigné le nom de
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