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> AMPERE, Essai sur la philosophie des sciences, t. II, 1843.
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confuse de combattans, quelque nombreuse qu'elle soit. La science qui a pour objet de déterminer le 
meilleur arrangement à donner aux troupes, les évolutions et tous les mouvemens auxquels on doit 
les exercer, le choix des armes offensives et défensives, qui conviennent aux divers corps d'une 
armée, a reçu le nom de Tactique, que je lui conserverai et qui ne diffère que par la 
terminaison, du mot grec τ&alpha?τι??, art d'instruire une armée et de la ranger en 
bataille. 
3. Stratégie. Après que l'hoplographie a procuré tous les moyens matériels d'attaque et 
de défense, que la tactique a formé des guerriers qui sussent en faire usage, on possède une 
armée pourvue de tout ce qui lui est nécessaire pour entrer en campagne. Il faut maintenant un 
général qui sache la conduire à la victoire, qui, en comparant les forces dont il peut disposer, 
celles de l'ennemi, et en étudiant toutes les particularités du terrain, puisse juger des marches 
qu'il doit faire, de la division de ses troupes en plusieurs corps, ou de leur réunion sur un point 
et à une époque déterminée, des lieux qu'il convient de fortifier, de ceux qu'il doit attaquer 
ou défendre, tel est l'objet de la science du grand général, à laquelle on a donné le nom de 
Stratégie, que je n'ai aucun motif de changer. Il est immédiatement dérivé du mot grec 
στρατηγ?α, qui signifiait principalement : art de commander, 
de conduire une armée. 
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