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> AMPERE, Essai sur la philosophie des sciences, t. II, 1843.
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moteur sentant et pensant, mais ils le croyaient étendu et matériel, comme tout ce qui peut tomber 
sous nos sens. L'ontothétique ne va pas jusqu'à agiter une pareille question. Cette science aurait 
été la même pour ces philosophes et pour ceux qui admettaient l'opinion spiritualiste opposée à 
la leur. Ce n'est que quand on est arrivé à l'hyparctologie, où il s'agit, non plus de 
l'existence des êtres hors de nous, mais de la nature et des attributs de ces êtres, qu'une 
pareille question peut se présenter. Ainsi, la distinction précise entre ces deux sciences, est 
que l'une ne s'occupe que de l'existence des êtres dont nous parlons, et que l'autre en recherche 
la nature et nous en fait connaître les attributs. 
2. Théologie naturelle. Nous ne pouvons observer que les oeuvres du Créateur ; c'est par 
elles que nous nous élevons jusqu'à lui. Comme les mouvemens réels des astres sont cachés par 
les mouvemens apparens, et que ce sont cependant ces mouvemens apparens qui nous font découvrir les 
mouvemens réels ; de même Dieu est en quelque sorte caché dans ses ouvrages, et c'est par eux que 
nous remontons jusqu'à lui, et que nous entrevoyons même ses divins attributs. Depuis que les 
hommes se sont occupés de philosophie, jusqu'à l'époque où nous vivons, les preuves de 
l'existence de Dieu ont été le sujet de travaux d'un grand nombre d'auteurs, parmi lesquels 
s'offrent d'abord Platon, Descartes, Clarke, Fénelon, J.-J. 
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