ions pour lesquels ils doivent être préférés. Ce but a été étrangement méconnu par une
école trop célèbre qui s'est efforcée de substituer aux pensées généreuses généralement
admises avant elle, des vues contraires à toute amélioration dans l'état social. Mais, déjà une
nouvelle école revient à des idées plus saines, et ses travaux conduisent à faire concourir
toutes les parties de l'économie sociale vers la solution de cette grande question : faire vivre
sur un terrain donné le plus grand nombre d'hommes, avec la plus grande somme de bonheur possible.
2. Art militaire. L'économie sociale ne s'occupe que des moyens de prospérité
intérieure ; mais la conservation et l'état florissant d'une nation ne dépendent pas seulement de
ces moyens, qui lui suffiraient, si elle n'avait à redouter aucune attaque du dehors. Elle a, en
outre, besoin de pouvoir repousser ses ennemis et de faire respecter sou indépendance. De là ,
l'art militaire que l'on peut regarder comme une sorte de complément de l'économie sociale,
puisqu'il est, ainsi qu'elle, un moyen de conservation et de puissance. La place que je lui assigne
ici parmi les sciences politiques, ne peut donc présenter aucune difficulté. D'ailleurs, l'art
militaire ne doit venir qu'après les sciences dont il emprunte des secours ; or, ce n'est pas
seulement à la géométrie, qui lui fournit des plans de fortification, à la mécanique,
qui lui apprend à juger des effet, des
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