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> AMPERE, Essai sur la philosophie des sciences, t. I, 1834.
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L'arithmologie se divisera donc naturellement en deux sciences du second ordre, dont la première, 
sous le nom d'ARITHMOLOGIE ÉLÉMENTAIRE, comprendra l'arithmographie et l'analyse 
mathématique.

Quant à la seconde, formée par la réunion de la théorie des fonctions et de 
celle des probabilités, j'ai d'abord hésité sur le nom que je devais lui donner, et il m'a 
semblé nécessaire d'éviter de tirer ce nom du mot ?ριθμος, parce 
que ce ne sont pas des nombres proprement dits, mais des grandeurs exprimées en nombre, qu'on y 
considère. Je me suis arrêté à la dénomination de MÉGÉTHOLOGIE, de 
μ?γaepsilon;θος, grandeur. Le tableau suivant expliquera cette 
classification.

Science du 1er ordre.     Sciences du 2e ordre      Sciences du 3e ordre
           
                                           {Arithmographie.
ARITHMOLOGIE             ARITHMOLOGIE 
ÉLÉMENTAIRE     {Analyse mathématique
                                               
            
                                          {Théorie des fonctions
                              
MÉGÉTROLOGIE            {Théorie des probabilités.
           
OBSERVATIONS. Il est aisé de 
voir que ces quatre sciences du troisième ordre ne diffèrent entre elles qu'en ce que l'objet 
commun auquel elles se rapportent, et que je viens de signaler, y est considéré sous divers points 
de vue. Dans l'arithmographie, les différentes expressions d'un même nombre que nous transformons 
les unes dans les autres, sont en quelque sorte sous nos yeux, et nous voyons immédiatement, sinon 
avec les yeux du corps, du moins avec l'œil de l'intelligence, que ces divers changemens 
n'altèrent en rien la valeur du nombre exprimé. C'est là un premier point de vue où nous ne nous 
occupons que de ce qui est susceptible d'intuition immédiate. — Dans l'analyse 
mathématique, il ne s'agit plus de calculer des quantités dont la composition nous est connue; il 
faut les décomposer pour déterminer les valeurs des inconnues 
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