miner la nature et le siége de la maladie à l'aide de la diagnostique, il aura ensuite à
appliquer les lois de la thérapeutique générale, en modifiant, s'il y a lieu, le traitement
d'après les diverses circonstances, relatives au sexe, à l'âge, au tempérament, à l'état du
malade, etc. J'ai hésité long-temps sur le nom que je donnerais à cette partie des sciences
médicales, dans laquelle consiste essentiellement l'art du médecin, et qui est comme le but vers
lequel tendent toutes les autres. J'avais d'abord pensé à celui de clinique ; mais il m'a
semblé que je me mettrais par là en opposition avec l'usage qui attache à ce mot l'idée, non
d'une science, mais de l'enseignement fait par un professeur auprès du lit d'un malade. C'est
pourquoi j'ai préféré celui de thérapeutique spéciale, parce qu'il s'agit ici de
l'application des lois et des préceptes de la thérapeutique générale à l'individu que le
médecin est appelé à traiter.
4. Prognosie. Comme l'issue d'une maladie dépend du traitement que suivra le malade, ce
n'est qu'après avoir déterminé ce traitement que le médecin peut juger de la manière dont elle
se terminera. Lorsque, par exemple, il est appelé auprès d'un malade attaqué de la fièvre
produite par les exhalaisons d'un marais ou par l'aria cattiva des ruines de Rome, il ne doit
pas dire : Ce malade mourra presqu'infailliblement, comme cela arriverait s'il était
abandonné aux seules forces de la nature ; mais
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