spécial. En effet, dans une science qui a pour objet les mouvemens et les forces, ce sont les
mouvemens qui sont susceptibles d'observation immédiate : les forces sont cachées. On ne saurait
donc méconnaître le point de vue autoptique dans la cinématique, et le point de vue
cryptoristique dans la statique. A l'égard de la dynamique, on aperçoit déjà une de ces
modifications des quatre points de vue que j'ai annoncées plus haut. Le caractère essentiel de ce
point de vue est dans les changemens qu'éprouvent les êtres dont nous nous occupons, ou leurs
propriétés, et il se présentait déjà dans les changemens de lieu d'un mobile, produits par les
mouvemens qu'étudie la cinématique ; mais, sous ce rapport, on pourrait dire que toute la
mécanique est troponomique, et c'est ce dont nous verrous bientôt la raison. Quant à présent,
nous remarquerons seulement que ce caractère général n'est pas le seul qui soit propre au point
de vue troponomique ; les lois déduites de la comparaison de ces mêmes changemens forment comme un
caractère plus spécial, qui achève de préciser l'idée que l'on doit se faire de ce point de
vue, et ce dernier caractère ne se trouve que dans la dynamique. D'ailleurs, entre les formules,
soit de la théorie des fonctions, soit de la théorie des lignes et des surfaces, et celles qui,
dans la dynamique, lient les mouvemens et les forces, il y a une analogie si complète quelle ne
peut laisser de doute sur le rang que la dynamique doit occuper dans la mécanique. Enfin, la
science qui applique les mêmes considérations aux molécules des corps qui se dérobent à toute
investigation directe, présente le point de vue cryptologique de la mécanique, comme la
géométrie moléculaire celui de la géométrie.
§ IV.
Sciences du troisième ordre relatives à la détermination des mouvemens et des forces qui
existent réellement dans l'étendue.
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