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> AMPERE, Essai sur la philosophie des sciences, t. I, 1834.
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des instrumens dont ils se servent. Au contraire, ou ne peut se livrer à une étude approfondie des 
moyens par lesquels l'homme communique à ses semblables des pensées, des sentimens, des passions, 
etc., sans connaître ses facultés intellectuelles et morales, les différens sentimens qu'il peut 
éprouver, la manière dont il acquiert et combine ses idées, etc. 
A l'étude des langues, à celle des lettres et des arts libéraux doit en succéder une autre, 
c'est l'étude des sociétés humaines et de tout ce qui se rapporte, soit aux faits relatifs à 
leur existence passée ou actuelle, soit aux institutions qui les régissent. 
Ainsi se trouve réalisé le caractère, dont nous parlions tout à l'heure, du passage de chaque 
science à une science voisine. Car comment ne pas voir l'analogie qui existe entre les 
mathématiques et les sciences relatives aux propriétés inorganiques des corps ? entre ces 
sciences et celles qui ont pour objet les êtres organisés, entre ces dernières et l'étude des 
facultés humaines ? Enfin, de cette étude à celle des langues, de la littérature et des arts 
libéraux ; et de celles-ci aux sciences sociales, la liaison n'est-elle pas également évidente ? 

§ IV. Avantages d'une classification naturelle des connaissances humaines.
Les nombreux essais qu'on a faits jusqu'ici pour classer les sciences, prouvent combien l'on sentait
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