qu'après la distribution en familles naturelles, faite par Bernard de Jussieu, des genres déjà
formés par Linné et ses prédécesseurs, qu'on dut s'occuper de la classification de ces familles,
et chercher dans le nombre des cotylédons, dans l'insertion des étamines, dans la présence ou
l'absence de la corolle, les caractères d'après lesquels on devait définir les groupes composant
cette classification.
§ III.
Caractère particulier à la classification naturelle des sciences. — De l'ordre général qui
doit y être suivi.
D'après ce que nous avons dit plus haut, les deux principaux moyens de caractériser une science
et de fixer les limites qui la séparent de toutes les autres, sont, d'une part, la nature des
objets qu'on y étudie ; de l'autre, le point de vue sous lequel on considère ces objets. Ce n'est
qu'en combinant ces deux moyens de définition et de classification, qu'on peut espérer de trouver
l'ordre dans lequel elles s'enchaînent le plus naturellement, et les réunir en groupes de
différens ordres, d'après leurs véritables analogies.
Il semble d'abord que la nature des objets devrait seule être consultée ; mais si c'est à ces
objets que se rapportent les vérités qu'on a à classer, ces vérités sont conçues par
l'intelligence humaine : les sciences sont faites par l'homme et pour l'homme,
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