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Publications > AMPERE, Essai sur la philosophie des sciences, t. II, 1843.
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noologiques relatives aux moyens par lesquels les nations pourvoient à leurs besoins, à leur 
défense et à tout ce qui peut contribuer à leur conservation et à leur prospérité. Quelque 
analogie que présentent au premier coup d'oeil l'étude des religions d'une part, et celle des lois 
civiles et politiques de l'autre, ces considérations établissent, entre les sciences qui s'en 
occupent, trop de différence pour qu'on doive les rapprocher. Les lois sont faites à volonté par 
le législateur ; et elles ont pour but d'assurer aux citoyens la tranquillité et la libre 
jouissance de ce qui leur appartient : de là, la nécessité, dans l'intérêt des autres, de 
forcer à leur obéir ceux qui voudraient les enfreindre. Au contraire, les religions reposent sur 
des convictions qui ne dépendent d'aucune puissance humaine ; le but vers lequel elles tendent, 
leur véritable objet, c'est de développer dans le coeur de l'homme tous les sentimens qui 
l'élèvent à son créateur par la reconnaissance et l'adoration, et d'assurer à ceux qui en 
suivent les préceptes, la félicité qu'elles leur montrent dans une autre vie. C'est 
volontairement que l'homme religieux conforme sa conduits. à tous les devoirs qu'elles prescrivent 
; dès lors, leur étude doit être placée dans les sciences ethnologiques, quoique celle des lois 
le soit dans les sciences politiques ; et compter l'hiérologie au nombre de ces dernières, ce 
serait profaner les rapports de l'homme avec Dieu. 
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