un territoire, y élevant des monumens qui en conservent le souvenir aux races futures, tantôt
s'agrandissant, s'éclairant, tantôt exposées à des revers, et quelquefois disparaissant des
contrées où elles avaient fleuri, pour faire place à d'autres nations, éprouvant des
révolutions politiques, des révolutions religieuses, etc., etc.
L'embranchement que j'ai formé de ces sciences me paraît suffisamment caractérisé par la
définition même des objets auxquels se rapportent les sciences dont il se compose. Une seule
difficulté pourrait se présenter à l'égard des limites dans lesquelles il doit être
circonscrit. Elle est relative à l'hiérologie que j'ai placée dans l'embranchement dont il s'agit
ici, et qu'on pourrait croire plus convenable de comprendre dans les sciences politiques. I1 en
serait en effet ainsi dans le cas où l'on rangerait, parmi ces dernières, toutes les causes
qui peuvent influer sur l'existence des nations et les vicissitudes qui en ont marqué les diverses
époques : mais déjà la philosophie de l'histoire a étudié ces causes, en tant qu'elles
résultent de l'enchaînement des événemens et sont indépendantes du libre choix des peuples et
des gouvernemens. L'influence des religions sur les destinées des sociétés humaines présente
aussi ce dernier caractère. Ce sont des causes, il est vrai, mais non pas des moyens
qu'on puisse employer à volonté ; et nous avons défini les sciences politiques : Sciences
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