quelquefois dans des ouvrages écrits, soit à des époques où les sciences ne faisaient que de
naître, soit par des hommes qui les ignoraient.
Ce que je viens de dire suffit pour démontrer l'impossibilité de diviser les sciences en trois
règnes, sous les noms de sciences d'autorité, de raison, et d'observation ;
de réunir dans le premier, comme le voudraient les auteurs des classifications que je me vois ici
obligé de combattre, la partie philosophique et la partie historique des sciences religieuses, pour
passer ensuite à l'étude de la pensée humaine, et enfin à celle du monde matériel. Un
tel arrangement rompt évidemment les rapports naturels des sciences et place ces dernières après
celles qui ne peuvent se passer de leur secours. Il suffit, d'ailleurs, de voir les résultats de
cet arrangement, tels qu'on les trouve dans le tableau des connaissances humaines joint par le père
Ventura à son traité de methodo philosophandi publié à Rome eu 1828, pour être frappé
de toutes les anomalies qui en sont la suite. On y remarque en effet que des sciences relatives an
sociétés, dont j'ai formé le dernier sous-règne de ma classification, et qui sont liées entre
elles par des rapports mutuels si nombreux et si intimes : les unes, comme la jurisprudence,
l'économie politique et la diplomatie on est placée la géographie politique et à laquelle se
trouve joint le commerce, sont rangées parmi les sciences d'autorité, tandis que les
autres, l'histoire
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