Accueil
Rechercher dans les textes édités
Publications > AMPERE, Essai sur la philosophie des sciences, t. II, 1843.
|<       <      Page 118      >      >|
Aller à la page
et particulièrement celles dont nous parlerons dans le chapitre suivant sous le nom de nomologie. 
Il y a dans l'hiérologie, comme dans toutes les autres branches des connaissances humaines, une 
partie historique qui est comprise dans l'histoire, mais il y a aussi une partie d'exposition et de 
discussion qui doit être considérée comme appartenant à une science du premier ordre distincte 
de toutes les autres. 
Une troisième difficulté consiste à savoir si l'hiérologie ne pourrait pas être considérée 
comme une des sciences qui s'occupent des moyens d'agir sur les sociétés humaines et comme devant 
par conséquent être rangées parmi les sciences de l'embranchement suivant. J'ai moi-même 
hésité si ce n'est pas là que je la placerais ; mais j'ai pensé qu'il y avait entre 
l'hiérologie et ces sciences dont je m'occuperai dans le chapitre suivant, sous le nom de sciences 
politiques, une différence qui ne permettait pas de la réunir avec elles dans un même 
embranchement. Les sciences politiques ont pour objet le bien-être physique des nations ; mais ce 
n'est pas de ce bonheur qu'il s'agit dans les sacrifices que l'homme religieux s'impose. Le 
législateur peut changer les lois, les constitutions des états ; il ne dépend pas de lui que 
celui qui croit cesse de croire, ou croie autrement. C'est en vain que les empereurs romains 
qui pouvaient à leur gré disposer des armées et changer les lois, ont employé toute leur 
puissance à anéantir la 
|<       <      Page 118      >      >|
Aller à la page
Télecharger le PDF en format texte ->Créer son extrait avec MonPDF Marquer cette page avec votre compte ICEberg+

© CRHST/CNRS, 2005 / Développé sous ICEberg 4.0.2 / hébergement CC-IN2P3 / Directeur de publication : Christine Blondel, responsable informatique : Stéphane Pouyllau