je ne vois pas dans cette indication un emprunt de connaissances fait par l'ethnographie Ã
une science suivante. C'est seulement un emprunt de résultats obtenus sans que
l'ethnographie ait besoin de savoir comment ils l'ont été ; précisément comme le mathématicien
et le physicien empruntent à la technologie les instrumens dont ils ont besoin, sans s'inquiéter
des procédés mécaniques par lesquels ces instrumens ont été construits ; comme la technologie
elle-même demande à l'oryctotechnie, à l'agriculture et à la zootechnie les matières premières
qu'elle se propose d'approprier à nos besoins. De même, ce que j'ai peut-être oublié de dire Ã
la page 120, l'agriculture bornée à l'étude des moyens par lesquels nous nous procurons les
matières végétales, se sert des engrais fournis par divers animaux et emploie des boeufs et des
chevaux pour labourer, sans qu'on puisse considérer cela comme un emprunt de connaissances
fait à la zootechnie, qui ne vient qu'après elle dans l'ordre naturel des connaissances humaines.
Il est facile en effet de voir :
1° Que pour faire usage des engrais des animaux, pour savoir à quel sol, à quel genre de culture
convient particulièrement tel ou tel engrais animal, il n'est pas plus nécessaire de
connaître la manière d'élever et de nourrir ces animaux, qu'il ne l'est, pour employer un
engrais végétal ou minéral et connaître dans quelles circonstances il doit être employé,
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