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Publications > AMPERE, Essai sur la philosophie des sciences, t. II, 1843.
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je ne vois pas dans cette indication un emprunt de connaissances fait par l'ethnographie à 
une science suivante. C'est seulement un emprunt de résultats obtenus sans que 
l'ethnographie ait besoin de savoir comment ils l'ont été ; précisément comme le mathématicien 
et le physicien empruntent à la technologie les instrumens dont ils ont besoin, sans s'inquiéter 
des procédés mécaniques par lesquels ces instrumens ont été construits ; comme la technologie 
elle-même demande à l'oryctotechnie, à l'agriculture et à la zootechnie les matières premières 
qu'elle se propose d'approprier à nos besoins. De même, ce que j'ai peut-être oublié de dire à 
la page 120, l'agriculture bornée à l'étude des moyens par lesquels nous nous procurons les 
matières végétales, se sert des engrais fournis par divers animaux et emploie des boeufs et des 
chevaux pour labourer, sans qu'on puisse considérer cela comme un emprunt de connaissances 
fait à la zootechnie, qui ne vient qu'après elle dans l'ordre naturel des connaissances humaines. 
Il est facile en effet de voir : 
1° Que pour faire usage des engrais des animaux, pour savoir à quel sol, à quel genre de culture 
convient particulièrement tel ou tel engrais animal, il n'est pas plus nécessaire de 
connaître la manière d'élever et de nourrir ces animaux, qu'il ne l'est, pour employer un 
engrais végétal ou minéral et connaître dans quelles circonstances il doit être employé, 
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