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Publications > AMPERE, Essai sur la philosophie des sciences, t. II, 1843.
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suffisamment distinguée des sciences philosophiques qui la précédent, en ce que ces dernières 
étudient la pensée, en elle-même, et que la technesthétique fait partie des sciences qui 
s'occupent des moyens d'agir sur elle, il ne reste, pour la séparer complètement de toutes les 
sciences placées avant elle dans la classification naturelle de nos connaissances, qu'à tracer une 
ligne de démarcation précise entre elles et les sciences cosmologiques. Parmi ces dernières, il 
n'y a que la géométrie, la physique générale et la technologie avec lesquelles elle puisse voir 
des points de contact. Elle se distingue des deux premières qui lui fournissent, l'une des formes , 
l'autre des couleurs, des sons, etc., en ce qu'elle n'étudie ces objets que relativement à 
l'impression qu'ils font sur nous, au lieu que la géométrie et la physique générale les 
considèrent en eux-mêmes. Quant à la technologie, il faut d'abord remarquer que la construction 
des instrumens qu'elle emploie appartient à cette dernière. Le luthier, par exemple, fait des 
instrumens de musique, comme le tisserand fait de la toile. Il en est de même de ceux qui 
exécutent matériellement la pensée de l'artiste. Il n'y a rien qui appartienne aux beaux-arts 
dans le travail du maçon, ni dans celui du directeur de constructions. Mais ici se présente la 
difficulté dont nous avons parlé dans le premier paragraphe de ce chapitre à l'égard de 
l'architecte qui conçoit l'édifice à construire et qui en 
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