les circonstances qui peuvent en modifier les résultats ; quels sont, par exemple, les avantages et
les inconvéniens respectifs de l'instruction publique et privée, de l'éducation sévère ou trop
indulgente ? Faut-il laisser les enfans libres dans le choix des études qui leur plaisent, ou
faut-il leur imposer chaque jour une tâche et user de contrainte pour les obliger à la remplir ?
Quels sont, en un mot, les moyens les plus propres à former le caractère de l'élève, à l'armer
contre le malheur et les passions, et enfin à faire de lui un homme à la fois éclairé et
vertueux ? Ces questions et une foule d'autres sont l'objet d'une nouvelle science du troisième
ordre, qui a beaucoup à emprunter à une science précédente dont j'ai parlé plus haut sous le
nom d'Ethogénie ; elle prendra elle-même le nom de Théorie de l'éducation.
b. Classification.
Ces quatre sciences du troisième ordre embrassent toutes les vérités relatives aux
moyens que doit employer l'instituteur pour l'amélioration intellectuelle et morale de son élève.
Elles composent une science du premier ordre à laquelle on a, tantôt donné le nom de
pédagogique, tantôt celui de pédagogie. On a vu dans la préface, p. xv, pourquoi cette dernière
expression, signifiant, d'après son étymologie, l'éducation elle-même et non la science ou art
de l'éducation, ne pouvait être admise, et qu'on devait préférer celle de pédagogique
formée, en sous-entendant
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