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Publications > AMPERE, Essai sur la philosophie des sciences, t. II, 1843.
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maire générale. Cette comparaison nous fait aussi connaître les lois particulières 
d'après lesquelles certains sons éprouvent des modifications déterminées dans tous les mots 
qu'une langue emprunte à une autre ; et elle nous conduit à la connaissance, de tous les faits 
relatifs à la filiation et à la classification naturelle des langues On connaît les beaux travaux 
des philologues de toutes les nations sur ce sujet. La science qui réunit toutes les vérités 
résultant de la comparaison dont il est ici question est la glossonomie, de 
γλ?σση, langue. 
4. Philosophie des langues. Les recherches et comparaisons dont je viens de parler 
préparent la solution des questions suivantes qu'on peut faire relativement aux langues : Quelle 
est leur origine ? Ont-elles été inventées par les hommes ; et si elles l'ont été, comment ont 
elles pu l'être ? Y a-t-il eu une seule langue primitive, dont toutes les autres sont dérivées, 
ou y en a-t-il eu plusieurs essentiellement différentes ? Comment les langues sont-elles sorties 
les unes des autres ? Les ressemblances que l'on remarque entre des langues différentes 
proviennent-elles d'une origine commune ou de la nature de l'intelligence qui est le mérite dans 
tous les hommes ? Quelle est la cause tant des différences que l'on trouve entre les langues dont 
l'origine est la même, que des variations, que les langues éprouvent d'une époque à une autre, 
etc., etc. Toutes ces recherches sont l'objet d'une 
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