en nous inspirant les divers sentimens que pourrait exciter en nous la vue de la nature même, est
l'objet d'un des beaux-arts : celui du jardinier paysagiste, qu'on a mal à propos confondu avec
l'architecture. Il en diffère trop par les moyens qu'il emploie pour qu'il puisse y être réuni.
D'un côté, ce sont des constructions dont la nature ne nous présente réellement aucun modèle ;
de l'autre, des mouvemens de terrains, des distributions d'eaux, d'arbres et de plantes, qui nous
affectent en général d'autant plus agréablement qu'ils imitent mieux les beautés dont elle
charme nos regards ; au lieu que la plantation d'une forêt, d'un verger, d'un jardin d'orangers,
faite seulement pour tirer le plus grand profit possible du bois ou des fruits qu'ils doivent nous
procurer, appartient à l'agriculture.
a. Énumération et définitions.
1. Terpnographie. Nous trouvons d'abord ici la science du troisième ordre qui a pour objet
une première étude, soit des chefs-d'oeuvre en tout genre que les beaux-arts offrent à notre
admiration, soit de celles de leurs productions qui, sans mériter ce titre, ne laissent pas d'être
dignes de notre intérêt pour les beautés qui peuvent quelquefois y briller, par leur originalité
ou l'époque qui les a vu naître. Quand cette étude ne peut pas se faire sur les objets
eux-mêmes, elle a lieu au moyen de descriptions qu'en ont faites ceux qui les ont vus, ou des
repré-
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