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Publications > AMPERE, Essai sur la philosophie des sciences, t. II, 1843.
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peut nous inspirer des sentimens ou des passions analogues à ceux que la vue de cet objet 
produirait en nous ; comme, en contemplant une église gothique, nous nous sentons pénétrés d'un 
sentiment religieux, comme la vue d'un tombeau nous inspire la mélancolie, et, les emblèmes dont 
il est décoré, l'idée de la brièveté de notre existence, comme une musique harmonieuse charme 
notre oreille, etc.; 
2° D'autres fois, ils agissent comme signe d'institution ou de convention, en vertu d'une liaison 
établie arbitrairement entre eux et les idées ou les sentimens qu'ils expriment, union fortifiée 
par l'habitude, conservée de génération en génération, soit en se transmettant des pères aux 
enfans, soit par l'étude que chacun peut faire des signes en usage chez les différens peuples. 
C'est à ce second cas qu'on doit rapporter tout ce qui est langage parlé ou écrit, comme les 
langues, l'écriture alphabétique ou hiéroglyphique, les signaux de tout genre, les gestes de 
convention des sourds-muets, les signes propres à certaines sciences, etc. 
Commençons par les groupes de vérités relatifs au premier cas.
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