cience. Le nom d'idéologie, que l'on a voulu substituer à celui de psychologie, est
évidemment trop restreint, les idées ne faisant qu'une partie des objets qu'étudie la science
dont il est ici question et qui ne s'occupe pas seulement des idées et de leur origine, mais encore
des jugemens, des raisonnemens et des méthodes. Au reste, les faits intellectuels dont
l'observation lui sert de base et toutes les déductions qu'on tire de ces faits sont absolument
indépendans des diverses opinions qui ont été émises sur la nature de ce qui pense en nous. Ces
faits sont les mêmes pour le spiritualiste et le matérialiste, quand ils portent dans leur examen
le même soin et qu'ils y procèdent également par la méthode qu'on doit suivre dans toutes les
sciences et qui consiste à enregistrer les faits avant de les comparer, à les comparer et Ã
déduire de cette comparaison des lois générales qui puissent nous servir à remonter à leur
cause. C'est à la science suivante, à l'ontologie, qu'appartiennent les recherches sur la nature
de la substance pensante, comme celles qui sont relatives à la réalité de l'espace, de la
matière, à l'existence et aux attributs de la puissance infinie, cause première de tout ce
qui est.
2. Ontologie. Par tout ce que j'ai dit sur les quatre sciences du troisième ordre comprises
dans l'ontologie j'ai suffisamment fait connaître l'objet de celle-ci ; mais il me semble
nécessaire d'ajouter une remarque importante sur les caractères qui la distin-
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