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Publications > AMPERE, Essai sur la philosophie des sciences, t. II, 1843.
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lieu d'être fondée sur la notion absolue du devoir, elle l'est sur l'intérêt personnel bien 
entendu, sur l'ordre établi dans la société et sur des opinions qui varient, soit chez différens 
peuples, soit chez un même peuple aux diverses époques de sa civilisation. 
4. Ethogénie. Enfin, quelles sont les causes de cette diversité de caractères, de 
sentimens, de passions, que l'échographie reconnaît dans les différens hommes ? Comment 
les circonstances où ils se sont trouvés, leurs relations sociales, les différentes organisations 
qu'ils avaient reçues de la nature ont-elles déterminé ou modifié ces diverses manières d'être 
? Tel est l'objet d'une science du troisième ordre, pour laquelle j'ai fait le nom 
d'Ethogénie, en employant la terminaison génie, comme je l'ai expliqué page 7. 
L'influence des ternpéramens, qui a été étudiée dans l'hygiène relativement à la vie physique 
des hommes, doit l'être ici à l'égard de leur vie morale. 

b. Classification.
De l'ensemble de ces quatre sciences du troisième ordre, qui embrassent tout ce que nous pouvons connaître relativement aux caractères, aux moeurs, à la conduite morale des hommes, je forme une science du premier ordre qui est l'ÉTHIQUE, du grec ?θιχ?ς, qui concerne les moeurs. Elle se divise en deux parties : d'abord l'ÉTHIQUE ÉLÉMENTAIRE, science du second ordre, qui embrasse l'échographie et la physiognomonie ; puis l'ÉTHOGNOSIE, ou connaissance plus
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