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Publications > AMPERE, Essai sur la philosophie des sciences, t. II, 1843.
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et auquel j'ai donné le nom de synthèse inverse, l'existence de la matière et celle des 
substances motrices et pensantes se trouvent démontrées aussi complétement et de la même 
manière. 
Je sais que ce n'est point ainsi que les philosophes considèrent en général la question dont il 
s'agit ici ; mais comme je suis persuadé que les progrès des sciences philosophiques les 
amèneront nécessairement à l'envisager sous ce rapport, je n'ai pas hésité à former une 
science du troisième ordre de ce genre de recherches à laquelle j'ai donné le nom, de 
ontothétique du mot ?ν, ?ντο&ς, être, et de 
θ?σις, l'action de poser, d'établir. 
Mais, pour tracer d'une manière précise la ligne de démarcation qui distingue l'ontothétique 
des autres sciences dont nous nous occuperons dans ce chapitre, et en particulier de celles dont 
nous parlerons bientôt sous le nom d'hyparctologie, il faut faire attention que 
l'ontothétique se borne à expliquer comment nous découvrons qu'il existe autre chose que 
nous-mêmes et nos propres phénomènes, sans qu'elle décide rien sur la nature et les attributs de 
ce qui est ainsi hors de nous; qu'il n'est pas question, par exemple, dans l'ontothétique de savoir 
si la substance qui nous asiate est de la même ou d'une autre nature que celle qui meut notre 
corps, qui sent et qui pense en nous. Les sectateurs d'Epicure admettaient bien, comme distinct du 
reste du corps, un 
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