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Publications > AMPERE, Essai sur la philosophie des sciences, t. II, 1843.
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tendement ? Doit-on, suivant l'opinion d'un grand nombre de philosophes, les admettre, en les 
regardant néanmoins comme inexplicables, ou chercher, au contraire, à en rendre raison, comme 
d'autres l'ont tenté ? Ces questions ne sont pas les seules que le philosophe ait à résoudre 
relativement à la réalité de tout ce que nous regardons comme distant hors de nous. Les questions 
les plus élevées (et sur lesquelles on a écrit de si nombreux ouvrages) relatives à la 
distinction de la substance matérielle et de la substance pensante, à l'existence et aux 
attributs, non seulement de l'âme humaine, mais de Dieu même ; toute cette partie de la 
philosophie donne lieu à des recherches aussi profondes que multipliées, qui supposent la 
connaissance de tout ce que les diverses branches de la psychologie nous apprennent sur la nature de 
l'intelligence même, par laquelle nous nous élevons à la contemplation de ces grands objets. 
La difficulté et l'importance des recherches que nous venons d'indiquer, le nombre des questions 
qu'elles soulèvent, m'ont fait reconnaître que l'ensemble des résultats auxquels elles conduisent 
devait être considéré comme une science du premier ordre. Elle se divise en quatre sciences du 
troisième ordre, dont nous allons nous occuper successivement. 

a. Énumération et définitions.
1. Ontothétique. Cette conviction de l'existence d'êtres différens de nous-mêmes, qui nous maîtrise
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