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Publications > AMPERE, Essai sur la philosophie des sciences, t. II, 1843.
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mot grec, ψνχ? qui m'a paru plus propre que tout autre à désigner l'ensemble des faits 
intellectuels, conforméméent à l'emploi qu'on en a déjà fait dans la composition du mot 
psychologie généralement adopté. 
2. Logique. Il est de la nature même de la pensée humaine de ne concevoir, aux premières 
époques de son développement, un objet quelconque que comme existant, ou, si l'on veut, de le 
croire, par cela même qu'on le conçoit. C'est l'expérience qui apprend à l'enfant que des 
choses qu'il a conçues comme existantes peuvent souvent ne pas l'être ; et ce n'est qu'à mesure 
que sa raison se développe qu'il apprend à se défier de cette tendance d'abord irrésistible, qui 
lui est souvent si utile, mais qui lui fait croire aveuglément tout ce qu'on lui dit et tout ce qui 
se présente spontanément à son imagination. C'est ce qui arrive nécessairement dans le sommeil, 
où les lumières de l'expérience et de la raison ne nous éclairent plus ; tandis que l'homme, 
trop souvent trompé, finit quelquefois par tomber dans l'excès opposé. Le grand problème de 
l'intelligence humaine, c'est de distinguer, entre ces différentes idées, ces divers jugemens, ce 
qui est conforme à la vérité de ce qui n'est qu'un préjugé ou un jeu de l'imagination. 
Lorsqu'il s'agit d'idées que l'homme a reçues ou de jugemens qu'il a portés à des époques que 
sa mémoire lui retrace, cette distinction se fait en examinant la 
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