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Publications > AMPERE, Essai sur la philosophie des sciences, t. II, 1843.
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ou de leur fausseté, il appartient à d'autres sciences dont nous nous occuperons bientôt.
Cette étude, par simple observation, des faits intellectuels, conduit l'homme à distinguer en lui 
diverses facultés, et l'on sait combien les philosophes ont varié sur le nombre des ces facultés, 
les uns voulant les réduire à un seule, les autres en en admettant plusieurs ; d'autres encore, 
tels que le docteur Gall et son école, en les multipliant bien davantage. 
Da là d'interminables disputes, qu'on aurait peut-être prévenues, en constatant d'abord 
l'existence des divers faits intellectuels, tels que nous les observons, et en déduisant ensuite de 
ces mêmes faits la définitions des facultés qu'ils supposent. Qui ne voit, en effet, que la 
distinction des diverses facultés n'est réellement qu'une classification de ces faits en groupes 
naturels, chacun de ces groupes étant rapporté à une faculté dont nous n'avons d'idée nette que 
par l'idée même que nous nous sommes formée de ce groupe. Plus une telle classification est 
détaillée et les caractères sur lesquels elle repose multipliés, plus le nombre de ces groupes 
et par conséquent celui des facultés correspondantes augmentent. 
Quoiqu'il en soit, relativement à la manière dont on doit procéder dans cette première étude 
de la pensée humaine, le résultat de toutes les recherches qui s'y rapportent constitue une 
science à laquelle je crois devoir donner le nom de psychographie, du 
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